LA CHARTE DE L'IMPÉRIALISME


Manifestation à Bujumbura : «Bye bye CPI !»
nifestation, ce samedi 28 octobre 2017. Objectif : se féliciter du retrait définitif du Burundi de la CPI.
_ Les hauts dignitaires dont l’Ombudsman, la ministre de la Justice et celui des Relations extérieures esquissant des pas de danse
Plusieurs milliers de citadins se sont donné rendez-vous au rond-point des Nations unies, situé au nord de la capitale. C’est aux rythmes variés de tambours, de la fanfare et de gospels que ces manifestants ont fait le tour du centre-ville pour finir à la Place de l’indépendance, un lieu hautement symbolique.
Un maître de cérémonies scandait des slogans contre la CPI et la foule enthousiaste les répétaient à gorge déployée : «Bye bye CPI», chantaient-ils à tue-tête.
_ «Les ennemis du pays veulent que le Burundi soit comme la Libye ou l’Irak. Ils ont tué Saddam et Kadhafi, ils voulaient faire pareille avec Nkurunziza. Mais le ’’Dieu des Burundais’’ est grand», a-t-il martelé.
Selon Thérence Ntahiraja, l’assistant du ministre de l’Intérieur qui s’est exprimé au nom du gouvernement, le Burundi est entré dans l’histoire en tant que premier pays à se retirer du Statut de Rome. «La CPI est instrumentalisée et méprise les pays africains», a-t-il lâché.
_ Il a indiqué par ailleurs que le gouvernement va consolider sa lutte contre l’impunité et la déstabilisation du pays. Le respect des droits de l’Homme et des libertés sera renforcé  «C’est pour mériter le respect que nous donne le Conseil de sécurité qui invalide toutes les résolutions que les colonisateurs leurs envoient contre nous».
_ Et d’inciter les Burundais à la vigilance. «La lutte continue.» Selon Thérence Ntahiraja, «Louis Michel et d’autres Burundais n’arrêtent pas de fomenter des complots à coup de mensonges contre le Burundi.  Ils ont essayé de vendre le mensonge du génocide contre les Tutsi qui n’a jamais eu lieu. Ils vont continuer».
_ Les ministres des Relations extérieures, de la Justice, de l’Agriculture et des Transports étaient présents lors de cette marche manifestation ’’pour dire adieu à la CPI’’.
L’ombudsman burundais, des parlementaires ainsi que le maire de la ville de Bujumbura étaient également de la partie. Tous ont bouclé la cérémonie à pas de danse sur un rythme de go

La fête au Burundi pour "célébrer" son retrait de la CPI 28/10/2017

Bye bye cpi

_ Des milliers de personnes ont célébré ce samedi là au Burundi, le retrait du pays de la Cour pénale internationale (CPI), effectif depuis vendredi, ont rapporté des médias. Quelques 5.000 personnes, dont des centaines de conducteurs de taxis-vélos, taxis-motos et tuk-tuk, ont défilé dans les rues de Bujumbura, en chantant et dansant au son d'une fanfare, selon les mêmes sources. Au long d'un parcours qui les a menés notamment devant l'ambassade du Rwanda, de la Belgique et de l'Union européenne. Ils ont lancé des slogans du genre "Bye bye CPI". Le Burundi vient d'écrire une page glorieuse dans le livre de  l'histoire Africaine.

LE BURUNDI BRISE LA CHARTE DE L'IMPÉRIALISME...

LA CHARTE DE L’IMPERIALISME :

Tous les dictateurs doivent mettre leurs fortunes dans nos banques pour la sécurité de nos intérêts. Cette fortune servira des dons et crédits accordés par nous comme assistance et aide au développement aux pays du tiers-monde.

II. DU RÉGIME POLITIQUE

Article 6° :
Tout pouvoir et gouvernement établi par nous est légal, légitime et démocratique. Mais tout autre pouvoir ou gouvernement qui n’émane pas de nous est illégal, illégitime et dictatorial, quelle que soit sa forme et sa légitimité.

Article 7° :
Tout pouvoir qui oppose la moindre résistance à nos injonctions perd par le fait même sa légalité, sa légitimité et sa crédibilité. Il doit disparaître.
III. DES TRAITES ET DES ACCORDS

Article 8° :

On ne négocie pas les accords et les contrats avec les pays du tiers-monde, on leur impose ce qu’on veut et ils subissent notre volonté.

Article 9° :
Tout accord conclu avec un autre pays ou une négociation sans notre aval est nulle et de nul effet.
IV. DES DROITS FONDAMENTAUX

Article 10° :
Là où il ya nos intérêt, les pays du tiers-monde n’ont pas de droit, dans les pays du sud, nos intérêts passent avant la loi et le droit international.

Article 11° :
La liberté d’expression, la liberté d’associations et les droit de l’homme n’ont de sens que dans le pays où les dirigeants s’opposent à notre volonté.

Danseur tambourinaire 1

LES NOIRS DANS LES CAMPS NAZIS : le saviez-vous...

Noirs dans les camps nazis (le saviez-vous en 2013)

La mémoire est sacrée et la liberté mentale est la première des libertés. Celle qui libère nos consciences, renouvelle notre intelligence tout en créant en nous un besoin de connaissancesSi la non-connaissance de l’autre rend le ‘‘vivre ensemble’‘ plus difficile, le devoir de mémoire nous permet non seulement de savoir, mais, surtout de libérer notre pensée en détruisant le secret des vérités cachées, nos enfants doivent apprendre à aimer, à donner et à pardonner ... Cependant, il est à signaler et surtout à reconnaître que: les ENFANTS OU DESCENDANTS NE SONT NI RESPONSABLES, NI COUPABLES DES ACTES MANQUÉS OU POSÉS ... PAR LEURS ANCÊTRES.  _Cependant,  celui qui ne se souvient pas du passé est condamné à le revivre. La vérité libère, non seulement celui qui la cache, mais aussi celui ou celle qui la découvre.

La vérité libère 

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Les noirs dans les camps nazis 1

En 1944, au plus fort de la guerre, un volontaire français de l'armée allemande étonne ses supérieurs.

Il veut intégrer la Waffen SS, le corps d'élite hitlérien. Seul problème: l'homme n'est ni aryen, ni même blanc, mais guadeloupéen et surtout noir. Pour toute réponse, il est envoyé illico dans un camp de concentration. Ce livre raconte l'étonnante histoire de ce soldat perdu, parti faire le coup de feu contre les bolchevistes, sur le front et dans le froid russes, loin de son île natale. Comme lui, quelques égarés antillais, réunionnais, et africains, ont collaboré activement avec l'ennemi, qui dans la LVF, qui dans la Milice, qui dans la Gestapo. En Allemagne et en Italie, où les Noirs étaient menacés, certains ont également joué le jeu des nazis et des fascistes, par instinct de survie ou patriotisme. Autant de destins insolites que relie ce récit étayé par les rares archives et témoignages de survivants de cette page méconnue du plus grand conflit mondial.

Documents

Frantz Fanon, la pensée et l'action

05.12.2011 _ UN EXTRAIT DE FRANCE CULTURE

 

Frantz fanon

Pierre Bouvier est professeur émerite à l'université de Nanterre, chercheur au Laboratoire d'anthropologie des institutions et des organisations sociales et auteur d'un essai sur Aimé Césaire et Frantz Fanon.

 En témoigne René Depestre, écrivain et poète, qui a fait la connaissance de Frantz Fanon dans le Paris des années 50 par l'intermédiaire d'Edouard Glissant

 

36 ans. Son existence fut brève mais il l’aura fait poudroyer par ses engagements et la fulgurance de sa pensée. Frantz Fanon, écrivain et psychiatre martiniquais, figure emblématique du tiers-mondisme, a livré une réflexion unique et novatrice sur les questions de la conscience noire et de la colonisation.
Depuis, si les sociétés ont évolué, la voix du penseur, qui s'est éteinte il y a un demi siècle, résonne toujours étonnamment aux cœurs des problématiques politiques et nationales actuelles.

Dans le cadre d'une semaine spéciale de France Culture, retour sur une trajectoire mêlée de théorie et d'expérience à travers les regards croisés de Pierre Bouvier, universitaire, et René Depestre, poète et écrivain haïtien qui fut l'ami de Frantz Fanon

Naissance d'un révolté

Juillet 1925. Frantz Fanon naît en Martinique, au sein d’une famille bourgeoise. L’enfant a la peau plus foncée que ses sept frères et sœurs et il en souffre. Car la société dans laquelle il grandit, depuis longtemps contaminée par une attitude d’assimilation de la culture européenne, considère que ce qui est clair, c’est ce qui est beau. Fanon tirera beaucoup d’amertume de cette époque et, sa vie durant, conservera une certaine rancune envers son île natale.

De 1939 à 1943, Frantz Fanon bénéficie de l’enseignement de Césaire au lycée Schoelcher de Fort de France. Puis, hostile au régime de Vichy, il rejoint les Forces Françaises libres de la Caraïbe, à la Dominique. Il a seulement 18 ans. Lorsque les Antilles françaises se rallient au Général de Gaulle, le jeune homme s’engage dans l’armée régulière pour continuer le combat. Mais, alors qu’il aspire à risquer sa vie pour un idéal, il est confronté de plein fouet au racisme de ceux là même auprès desquels il lutte :

 

NO COMMENT

"Il a assisté au "blanchiment" de l’armée, remplacement brutal, le gros du travail fait, des troupes coloniales noires par des blancs bon teint. Lui-même n’était pas concerné, les Antillais étant considérés comme des métropolitains. Mais qu’est-ce qui le différenciait, dans le quotidien, de ces soldats "indigènes" bafoués à qui l’on parlait "petit nègre" ?" souligne François Maspero dans Le Monde du 22 sept. 2009.
A tel point que, juste avant la bataille de Colmar, Frantz Fanon écrit à sa famille : "je doute de tout, même de moi. Si je ne retournais pas, si vous appreniez un jour ma mort face à l’ennemi, consolez-vous, mais ne dites jamais : il est mort pour la belle cause."
Mais aussi : "Je me suis trompé ! Rien ici, rien ne justifie cette subite décision de me faire le défenseur des intérêts du fermier quand lui-même s’en fout."

Etudes en France et indépendance d'esprit

 


Après la guerre, en 1947, Fanon se rend à Lyon pour suivre des études de médecine. Il se spécialise en psychiatrie et… doit à nouveau faire face à toutes sortes de discriminations ethniques.
Pierre Bouvier est professeur émerite à l'université de Nanterre, chercheur au Laboratoire d'anthropologie des institutions et des organisations sociales et auteur d'un essai sur Aimé Césaire et Frantz Fanon.
Il évoque le racisme de la societé française des années 50, dont Fanon fait une analyse audacieuse dans son ouvragePeau noire, masques blancs, en 1952 :
Dans cet essai, écrit alors qu'il n'avait que 25 ans, Fanon fait mention de ce racisme linguistique à travers une anecdote amusante et ô combien révélatrice :
"Dernièrement, un camarade nous racontait cette histoire. Un Martiniquais arrivant au Havre entre dans un café. Avec une parfaite assurance, il lance : "Garrrçon ! Un vè de biè." Nous assistons là à une véritable intoxication. Soucieux de ne pas répondre à l’image du nègre-mangeant-les-R, il en avait fait une bonne provision, mais il n’a pas su répartir son effort."
René Depestre © GALLIMARD/ J. SASSIER

En 1952, alors que Fanon exerce comme médecin à l’hôpital de Saint Alban, en Lozère, il s’intéresse à l’existentialisme et au marxisme qu’il tente d’adapter au contexte africain. Dans Les Damnés de la terre, en 1961, il écrira : "Aux colonies l’infrastructure économique est également superstructure. La cause est conséquence : on est riche parce que blanc, on est blanc parce que riche. C’est pourquoi les analyses marxistes doivent être toujours distendues chaque fois qu’on aborde le problème colonial. Il n’y a pas jusqu’au concept de société pré-capitaliste, bien étudié par Marx qui ne demanderait à être repensé.".
Malgré cet intérêt pour ces courants politiques et philosophiques, son indépendance d'esprit le maintient loin des partis. En témoigne René Depestre, écrivain et poète haïtien né en 1926, qui a fait la connaissance de Frantz Fanon dans le Paris des années 50 par l'intermédiaire d'Edouard Glissant :
Indépendant, Fanon l'était jusque dans sa manière d'appréhender le mouvement de la négritude notamment impulsé par Césaire, Senghor et... René Depestre lui-même :
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 Frantz Fanon, Algérien

 

En 1953, Fanon, à qui l'on a proposé un poste intéressant en Algérie, devient médecin-chef à l'hôpital de Blida. Y règne la doctrine primitiviste des psychiatres de l’école d’Alger, qui relègue les indigènes au rang de « grands enfants ». Avec ses internes, Fanon, qui s'insurge contre cette aliénation, entreprend un travail d’exploration des rites et des mythes de la culture algérienne. René Depestre revient sur cette époque, également notable par la publication de Peau noire, masques blancs et où, par ses écrits, Fanon commence véritablement à démystifier le racisme blanc :
Lecture

 

Histoires oubliées, histoires occultées

Une autre histoire du Noir

Les anciennes casernes de Lambezellec-Pontanézen (Finistère), au nord de Brest, servaient au XVIIIe siècle à l’accueil des bagnards en transit avant leur installation définitive au bagne de Brest.

_ Elles furent utilisées à partir du printemps 1802 et surtout pendant l’automne et l’hiver 1802-1803, comme un camp de triage pour les déportés des Antilles débarqués à Brest. Ces déportés, qui n’étaient pas moins de 1500 – dont au moins 800 Guadeloupéens – étaient des prisonniers qu’on n’avait pas eu le temps ou les moyens d’exécuter sur place. On n’avait à leur reprocher que leur couleur.

_ Les casernes n’étant pas chauffées, et les déportés n’ayant pas de vêtements, la mortalité fut effrayante et permit de « sélectionner » les plus résistants.
Bonaparte voulait éviter à tout prix que les déportés ne soient en contact avec la population, par racisme, par peur que les Français, et particulièrement les opposants républicains à sa dictature, ne s’aperçoive que ces « sauvages » étaient pour la plupart instruits et bien entendu de peur que les déportés ne puissent dire que la colonie de Saint-Domingue était en passe d’être perdue.

 _ Il donna personnellement des ordres pour que ces déportés soient transférés en Corse, à l’île d’Elbe (camp de Porto Ferrajo) ou à Mantoue pour être employés aux fortifications.
« Je porte le plus grand intérêt, écrit-il le 18 avril 1802, à ce que Brest et les environs soient purgés de ces individus ».
Aucun de ces déportés, dont beaucoup moururent dès les premiers mois, ne devait revoir leur île natale. À la fin de l’Empire ils avaient tous disparu sans laisser de trace.

Les anciennes casernes de Pontanézen existent toujours et sont occupées par la gendarmerie.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’aucun effort n’a été fait par la France, y compris depuis le vote de la loi Taubira, pour faire de ce camp un lieu de mémoire.

Serge Bilé gagne son procès contre France Télévisions
Le sérieux de son livre sur la déportation de Noirs dans les camps nazis avait été mis en doute par une responsable de la télé publique.

Serge Bilé, auteur d’un livre sur la déportation d’environ 10.000 Noirs dans les camps de concentrations Nazis pendant la Seconde Guerre mondiale (1), vient de gagner un procès qui l’opposait à France Télévisions. Depuis mars 2005, il poursuivait le groupe des télés publiques pour «perte de chance»: le jury du onzième prix Essai France Télévisions avait été perturbé, en plein milieu du scrutin, par l’intervention de la responsable des prix littéraires, mettant en doute le sérieux de l’ouvrage de Serge Bilé qui tenait la corde.
La première chambre civile du TGI de Paris estime que ces réserves ont influencé les jurés; certains d’entre eux en ont d’ailleurs témoigné au cours de la procédure. Le groupe France Télévisions est condamné à verser 10.000 euros de dommages et intérêt à l’auteur, car si ce prix n’est pas récompensé en espèces sonnantes et trébuchantes, il permet au gagnant de bénéficier d’une large campagne publicitaire. Les motivations du jugement ne seront connues que dans quelques semaines.
«Je suis très content», dit Serge Bilé. «C’est la reconnaissance de mon travail, qui avait été publiquement dévalorisé». Ce vendredi 18 mars 2005 au salon du livre de Paris, le jury de lecteurs délibérait, en public, sur plusieurs ouvrages. Au premier tour, celui de Serge Bilé arrivait largement en tête. C’est alors que Katia Martin, la responsable des prix, était intervenue pour expliquer que le livre pouvait comporter des erreurs de date et de lieux, et qu’une expertise par des historiens allemands était en cours.
«Cette expertise, on l’attend toujours», remarque Serge Bilé. Juste avant l’attribution du prix, France Télévisions avait reçu un document de 6 pages, émanant d’historiens allemands et allégant que le livre de Serge Bilé était truffé d’erreurs. «Au lieu de s’en ouvrir à l’auteur, ils ont fait cette déclaration à l’issue du premier tour du scrutin!» s’étonne avocate, Me Aïcha Conder. «Depuis, le livre est sorti en Allemagne sans provoquer la moindre réaction de ces fameux historiens», note-t-elle.
En fait, l’attribution de ce prix est tombé en pleine «affaire Dieudonné» et les débats sur la concurrence entre les mémoires. «Je ne me situe pas du tout dans cette mouvance, et j’ai même dû combattre Dieudonné qui tentait de récupérer le livre», dit Serge Bilé. «Je pense, au contraire, que ce livre incite les Noirs à partager les souffrances de la communauté juive. Pour que de telles horreurs ne se reproduisent plus». Ce contexte tendu, il ne le mesurait pas en Martinique où il travaille comme journaliste pour RFO.

Date de dernière mise à jour : 2017-11-06

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